Dry counties on the rocks
Vous avez vu le titre de l'article ? Dry counties ? Mais qu'est-ce ? jusqu'ici c'était plutôt clair, mais la pour le coup ...Z'etes bien dans l'embarras, pas vrai ? Beurre comme je suis j'hésite a vous donner la suite, la "Miller High Life" couplée au Jameson m'inciterais presque à vous planter là. Aller, trêve d'arrogance, il est temps de vous raconter un peu ma vie.
Marié à une fille du kentucky, les aléas de la vie m'ont conduit à y immigrer et je me revendique depuis 2 mois comme "one hundred percent american", 100% ? well, disons plutôt 78. Mon enthousiasme d'immigrant a été super refroidi le jour ou, poussé par ma femme, je suis allé passer un week-end dans la maison de campagne de mes beaux parents.
L'état du Kentucky occupe une superficie équivalente a 1/4 de la France dont 47% de forets pour 4 millions d'habitants, le county en est la subdivision administrative. Le "Bluegrass state" compte 120 counties dont la moitie sont "dry" et le tiers "wet" (la partie manquante est au main des indécis mous du cul).
Pour en revenir a l'objet du propos de mon discours, je vous (re)mets en situation :
- Moi dans la voiture en route vers la campagne : "Putain y fait soif chérie, on s'arrête boire une bière ?"
- Elle : "ben non, on est dans le county d'Ohio"
- Moi : "trop cool, bon, on boit un whisky ?"
- Elle : "hin hin, c'est un dry county"
- Moi : "Ah merde, ben un bourbon alors ?"
- Elle, pouffant : "dry ça veut dire que la vente d'alcool est interdite"
- Moi : "ben tant pis pour la station service, on a qu'à s'arrêter au bistrot"
- Elle : "Putain t'es lourd, ALCOOL INTERDIT, c'est clair comme ça ? ni dans les Texaco, ni dans les walmart, ni dans les club house, ni dans les strip joint, ni dans les restaurants, et puis y a pas de bistrots. T"y est la ?"
- Moi : "Prends le volant mamour, j'ai l'appendicite"
Inutile de vous dire que le reste du week-end a été tragique, et si le samedi matin je prétextais une allergie à la verdure pour expliquer mon teint pale et mes sueurs froides, je me suis trouvé bien en peine le dimanche après midi pour justifier mes accès de fureur et mes convulsions. J'en ai profité pour me brouiller à vie avec ma belle famille ce qui de toute façon devait être fait tôt ou tard, mais j'y reviendrai.
Mon intégrité journalistique me pousse tout de même, O lecteur, a rendre justice aux dry counties, l'ambiance qui y règne rappelle les plus belles heures de la prohibition.
il est donc impossible d'y trouver une bière, du sirop pour la toux ou du jus d'oranges fermenté, du moins pas quand on y est étranger, mais il suffit de s'arrêter à un horse-show ou un concert de métal pour voir s'ouvrir à l'unisson les coffres de 4x4 sur une débauche d'alcool de racine et de liqueur de marmotte (j'y reviendrai aussi). Bref, j'ai rarement vu autant de gens bourrés de leur race et le moindre rassemblement de rednecks ressemble à s'y méprendre à une fête de l'huma un lendemain de victoire LCR.
Aux States l'alcool est interdit au moins de 21 ans, mais dans les dry counties il suffit d'être un abruti pour pouvoir se torcher la tête, et comme partout, dans le Kentucky, la connerie n'a pas d'age.
Marié à une fille du kentucky, les aléas de la vie m'ont conduit à y immigrer et je me revendique depuis 2 mois comme "one hundred percent american", 100% ? well, disons plutôt 78. Mon enthousiasme d'immigrant a été super refroidi le jour ou, poussé par ma femme, je suis allé passer un week-end dans la maison de campagne de mes beaux parents.
L'état du Kentucky occupe une superficie équivalente a 1/4 de la France dont 47% de forets pour 4 millions d'habitants, le county en est la subdivision administrative. Le "Bluegrass state" compte 120 counties dont la moitie sont "dry" et le tiers "wet" (la partie manquante est au main des indécis mous du cul).
Pour en revenir a l'objet du propos de mon discours, je vous (re)mets en situation :
- Moi dans la voiture en route vers la campagne : "Putain y fait soif chérie, on s'arrête boire une bière ?"
- Elle : "ben non, on est dans le county d'Ohio"
- Moi : "trop cool, bon, on boit un whisky ?"
- Elle : "hin hin, c'est un dry county"
- Moi : "Ah merde, ben un bourbon alors ?"
- Elle, pouffant : "dry ça veut dire que la vente d'alcool est interdite"
- Moi : "ben tant pis pour la station service, on a qu'à s'arrêter au bistrot"
- Elle : "Putain t'es lourd, ALCOOL INTERDIT, c'est clair comme ça ? ni dans les Texaco, ni dans les walmart, ni dans les club house, ni dans les strip joint, ni dans les restaurants, et puis y a pas de bistrots. T"y est la ?"
- Moi : "Prends le volant mamour, j'ai l'appendicite"
Inutile de vous dire que le reste du week-end a été tragique, et si le samedi matin je prétextais une allergie à la verdure pour expliquer mon teint pale et mes sueurs froides, je me suis trouvé bien en peine le dimanche après midi pour justifier mes accès de fureur et mes convulsions. J'en ai profité pour me brouiller à vie avec ma belle famille ce qui de toute façon devait être fait tôt ou tard, mais j'y reviendrai.
Mon intégrité journalistique me pousse tout de même, O lecteur, a rendre justice aux dry counties, l'ambiance qui y règne rappelle les plus belles heures de la prohibition.
il est donc impossible d'y trouver une bière, du sirop pour la toux ou du jus d'oranges fermenté, du moins pas quand on y est étranger, mais il suffit de s'arrêter à un horse-show ou un concert de métal pour voir s'ouvrir à l'unisson les coffres de 4x4 sur une débauche d'alcool de racine et de liqueur de marmotte (j'y reviendrai aussi). Bref, j'ai rarement vu autant de gens bourrés de leur race et le moindre rassemblement de rednecks ressemble à s'y méprendre à une fête de l'huma un lendemain de victoire LCR.
Aux States l'alcool est interdit au moins de 21 ans, mais dans les dry counties il suffit d'être un abruti pour pouvoir se torcher la tête, et comme partout, dans le Kentucky, la connerie n'a pas d'age.